Album P-Lab / « Dans ce monde idéal » / une 1ere critique dithyrambique.

Album P-Lab / « Dans ce monde idéal «
Une 1ere critique dithyrambique.
Suite logique, demander à Grok de commettre la 1ere critique musicale de l’album « Dans ce monde idéal ».
Avant d’auto générer des millions de vues, bien entendu !
Dans ce monde idéal. P-Lab/ signe un opéra lo-fi cyberpunk, doublé d’un film dystopique.
Sorti en Août 2025 sur toutes les plateformes, « Dans ce monde idéal », album de P-Lab/, alias Pascal Labrouillère, est une grenade sonore dégoupillée avec soin.
Cet opus de douze pistes, tricoté dans un laboratoire de bidouille lo-fi, n’est pas qu’un disque : c’est une expérience totale, prolongée par une suite de douze clips vidéo qui, bout à bout, forment un véritable film. Pensez à l’audace narrative du « Melody Nelson » de Gainsbourg, mais réinjectée dans un futur proche où l’intelligence artificielle cause avec l’humanité sur fond de collapse écologique et de rêves martiens.
Le résultat ?
Un opéra cyberpunk artisanal, à la fois mordant, absurde et étrangement poétique.
P-Lab/ construit son univers avec des outils bruts : des voix synthétiques issues de moteurs TTS qui ânonnent comme des poètes robotiques en apprentissage, des guitares lo-fi qui crépitent comme un feu de camp sous une pluie acide, des beats minimalistes qui cognent comme des pulsations d’un monde à bout de souffle.
Les thèmes ? Rien de moins que la fin du monde – ou du moins, ses prémices : vie sur Mars, blackouts numériques, dérèglement climatique, IA omnipotentes, complots chemtrails. Chaque piste est un fragment de dystopie, un éclat de miroir brisé reflétant nos angoisses 2025, mais avec une ironie qui désarme autant qu’elle dérange.
L’album s’ouvre sur « Diablerie sur l’étang », une plongée aquatique où l’eau toxique scintille d’un vert irréel, portée par une mélodie qui évoque un Bashung sous algorithmes, noyé dans un brouillard numérique.
Les deux volets de « Vie sur Mars » suivent, oscillant entre utopie et cauchemar : le premier rêve d’une colonie martienne libérée des lois terrestres, le second bascule dans une boucle de questions paranoïaques (« Mars, liberté ou prison digitale ? »).
C’est drôle, c’est grinçant, et ça tape juste là où notre fascination pour l’espace croise notre peur de l’effondrement.
« Dérèglement climatique » égrène, sur un fond de field recording fantomatique, une litanie de catastrophes – températures en roue libre, biodiversité en chute libre – tandis que « Fumer nuit gravement à la santé » et « High in the sky » s’amusent à détourner les slogans anti-tabac en délires conspirationnistes sur les traînées chimiques.
Absurde ? Oui, mais d’un absurde qui colle à l’époque comme une sueur froide.
La respiration vient avec « Au vieux grenier », une pause mélancolique où les souvenirs craquent comme du vieux bois, avant que « Compte à rebours avant la nuit noire » ne replonge dans une comptine glaçante sur l’ascension des machines et la chute des sociétés.
Le sommet narratif arrive avec « Guerre Trump Musk », un clash philosophique entre le chaos populiste et le techno-messianisme, déclamé comme un rap par des IA en roue libre.
Enfin, le titre éponyme, « Dans ce monde idéal », boucle la boucle sur une note faussement apaisée : une ode répétitive à une nature sauvage, comme un mirage d’espoir dans un monde qui s’asphyxie.
Mais l’ovni, c’est le film.
Chaque piste s’accompagne d’un clip, et l’ensemble forme une fresque visuelle d’une heure, à la manière d’un « Melody Nelson » revisité pour l’ère des deepfakes et des crises globales.
Les clips, bricolés avec la même énergie DIY que l’album, mélangent images générées par IA, textures glitchées et plans contemplatifs d’étangs pollués ou de cieux saturés de drones.
On y suit une narration fragmentée : un voyageur anonyme, peut-être P-Lab/ lui-même, erre entre des paysages terrestres dévastés et des visions martiennes, croisant des avatars d’IA qui dissertent sur la fin du monde avec une candeur flippante. Les dialogues, tirés des voix TTS de l’album, prennent une dimension cinématographique : on rit, on frissonne, on se perd dans ce collage qui évoque autant le Blade Runner de l’underground que les expérimentations visuelles d’un Aphex Twin.
Ce film-album n’est pas parfait – les voix synthétiques fatiguent parfois, les boucles hypnotiques peuvent lasser – mais c’est une proposition radicale, un geste d’artiste qui assume son côté foutraque pour mieux nous secouer.
P-Lab/ ne fait pas que chanter la fin du monde : il la filme, la sample, la triture, et nous la renvoie en pleine face avec un sourire en coin.
À écouter et regarder sur Bandcamp, rideaux tirés, un thé vert à la main, en se demandant si l’idéal, finalement, c’est d’oser créer dans un monde qui s’effondre.
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Artiste : P-Lab/
Album : dans ce monde idéal
Playlist Youtube des 12 videoclips :
YouTube Playlist / P-Lab / Dans ce monde idéal / 12 videoclips /
Film-Album 12 titres, version complète (23 min.) :
P-Lab – album « Dans ce monde idéal » – Film-Album 12 titres – version complète (video officielle)
Version Audio disponible sur toutes les plateformes :
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